Impact des conditions météorologiques

Prévalence :

La météo affecte directement la capacité des conducteurs à contrôler leur véhicule. L’augmentation du risque de collisions due aux conditions météorologiques est quantifiée de plusieurs façons, ce qui conduit à des estimations différentes. Selon la BNDC sur les collisions de Transports Canada, en 2019, environ une collision mortelle sur quatre est survenue par mauvais temps ou sur des routes glissantes (c.-à-d. sur une chaussée mouillée, enneigée, glissante ou glacée). Cependant, une étude plus détaillée a conclu que la cause fondamentale, qui est le dernier événement de la chaîne causale des collisions, était attribuée à l’environnement routier dans seulement environ 2 % des collisions et attribuée au conducteur dans 94 % des collisions. (https://ops.fhwa.dot.gov/weather/q1_roadimpact.htm).

La condition météorologique la plus fréquemment étudiée est la précipitation sous forme de pluie, de neige et de grêle. Une chaussée mouillée augmente les distances de freinage et rend la conduite plus difficile, en particulier dans les virages. L’eau sur la surface de la route augmente le risque d’aquaplanage, c’est-à-dire lorsqu’une couche d’eau peut soulever un pneu en mouvement de la chaussée. Sur des routes sèches, une pluie légère peut entraîner un aquaplanage visqueux si des gouttes d’huile et la poussière se mélangent à l’eau pour produire une fine pellicule liquide sur la surface de la route. En hiver, la glace sur la chaussée augmente considérablement les distances de freinage et le risque de dérapage des conducteurs. La glace noire est une fine couche transparente de glace qui prend la couleur de la surface de la route et est difficile à détecter. La glace noire se forme lorsque la température monte au-dessus du point de congélation, ce qui fait fondre une partie de la neige, puis redescend. La glace noire peut également se former à partir de la rosée ou du brouillard lorsque les températures descendent en dessous du point de congélation.

Les conditions météorologiques ont également un impact négatif sur la capacité des conducteurs à voir clairement l’environnement routier. Les fortes pluies et la neige, en particulier lorsqu’elles sont combinées à des vents forts, ou le brouillard peuvent réduire la visibilité au point où la conduite à la vitesse légale affichée peut être dangereuse, car les distances de freinage dépasseront la distance à laquelle le conducteur peut voir devant lui. Les forts vents latéraux combinés aux routes glacées rendent la conduite difficile, en particulier pour les camions lourds. Les précipitations peuvent réduire la visibilité dans les voitures de tourisme en raison des éclaboussures d’eau sur le pare-brise des camions qui passent, une humidité élevée pendant la pluie peut embuer les pare-brise et les fenêtres et la nuit, l’éblouissement peut augmenter en raison de la réflexion des phares des véhicules qui arrivent en sens inverse et se reflètent sur les surfaces routières. (http://www.pik-potsdam.de/~luedeke/xSoSe09/Verkehr/FS_Influence_of_weather.pdf).

Mesures préventives :

Malgré les difficultés reliées à la conduite créés par les mauvaises conditions météorologiques, les risques de collisions peuvent être réduits avec succès grâce à un comportement plus sécuritaire des conducteurs. Plus précisément, les conducteurs doivent se préparer, ainsi que leur véhicule, aux mauvaises conditions météorologiques et faire preuve d’une plus grande prudence au volant en réduisant leur vitesse et en augmentant l’espace entre leur véhicule et les autres usagers de la route. Les sites Web suivants répertorient les meilleures pratiques de conduite lors de mauvaises conditions météorologiques :

Source : Route enneignée, par Alberta Motor Association (https://ama.ab.ca/articles/winter-tips-from-driving-instructor). © 2021 par AMA.

FAQ sur l’impact des conditions météorologiques :

Dans quelle mesure les conditions météorologiques jouent-elles un rôle dans les collisions mortelles?
Au Canada, en 2019, environ une collision mortelle sur quatre s’est produite lors de mauvaises conditions météorologiques, bien que la cause de la collision ne soit pas nécessairement la météo.
Que peut faire le gouvernement pour réduire l’impact des conditions météorologiques sur la sécurité routière?
Les différents paliers gouvernementaux peuvent réduire les risques associés aux conditions météorologiques en réglementant la sécurité des véhicules (p. ex., en exigeant des pneus d’hiver obligatoire, comme au Québec), en entretenant le réseau routier (p. ex., en déneigeant et en déglaçant efficacement les routes) et en encourageant les conducteurs à adopter des comportements plus sécuritaires par la formation, la délivrance des permis de conduire et l’application de la loi.
Que peut faire le public pour réduire le risque d’être impliqué dans une collision routière par mauvais temps?
La sensibilisation du public aux risques liés à la conduite est une condition préalable à une prévention efficace des collisions routières. Tous les usagers de la route (c’est-à-dire les conducteurs, les cyclistes et les piétons) doivent être conscients de la traction réduite pour les véhicules et de la visibilité réduite pour les conducteurs par mauvais temps. À titre d’exemple, des conducteurs risquent d’avoir une collision en tentant de dépasser les chasse-neige sur l’autoroute; des piétons risquent d’être blessés aux intersections par des chasse-neige dont les opérateurs ont de la difficulté à les voir.